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Chez les Borjeus

Photo du rédacteur: belfavelobelfavelo

Houffalize, 16 septembre. 08h30, notre petit train s'ébranle sur les traces du tramway qui naguère serpentait entre Houffalize et Bourcy sur la ligne 613. Un échauffement de 10 km, en montée douce, juste de quoi acclimater notre corps à la fraîcheur matinale.

 

Nous plongeons bientôt vers la frontière grand-ducale, franchie via la Piste cyclable de la Wiltz (PC 20) : un revêtement parfait (mais faut-il encore le dire ?), 4 magnifiques tunnels bien secs et bien éclairés, des bûcherons qui bloquent notre progression mais qui très gentiment dégagent bien vite la voie. Des travaux à l’entrée de Wiltz nous contraignent à transiter par la ville basse, petite contrariété immédiatement suivie de la traditionnelle crevaison dont nous profitons opportunément pour « manger une barre » et faire … ce que l’on fait généralement pendant les arrêts.

 

Nous voilà ainsi bien armés pour nous engager sur la Piste cyclable du Nord (PC 21) et là, que de surprises : des courbes, des contre-courbes, des descentes abruptes, des raidards, des ponts, des rambardes, des passerelles, des écureuils. Mais également un panneau « Passage interdit » que nous snobons après moultes hésitations et envoi préalable d’un éclaireur pour tâter le terrain, et même un passage à gué que nous franchissons hardiment !

 

De quoi attiser notre appétit sur le coup de midi et en terrasse à Clervaux, bien déserte en ce lundi. Là, chez Da Nonna Iza, nous profitons de l’efficacité et de la courtoisie du jeune serveur, jovial, empressé, Portugais et baragouinant le français avec un fort accent sicilien.


Bien nous en a pris de nous caler ainsi l’estomac pour les 44 km qu’il nous reste à pédaler car le dessert n’est guère digeste. On se souviendra notamment de ce rampaillon à 18 % peu avant de réintégrer notre Wallonie, où nous profitons enfin de quelque répit sur les 8 km du Ravel L163 entre Limerlé et Buret.

 

De retour chez les magneûs d’djote, cerise sur le gâteau : la découverte du Grandcafé, où nous débriefons notre aventure du jour. Nous y sommes en effet accueillis chaleureusement par Stephan, truculent Amstellodamois à l'allure de Viking pratiquant la langue de Molière avec un humour débridé et une pointe d’accent limbourgeois. Un bistrotier haut en couleur à qui nous rendrons à coup sûr d’autres visites, ainsi qu’à sa compagne cafetière Nathalie, une authentique Borjeuse.

 

Déjà nos excuses pour cette littérature un peu longuette mais le sujet valait assurément qu’on s’y attarde quelque peu même si, comme toujours, rien ne vaut quelques photos pour illustrer cette belle journée.

 
 
 

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