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  • Photo du rédacteurbelfavelo

Message personnel

Ce dimanche 12 avril vers 12h30, je pédale seul et laborieusement dans l'entité de Sprimont. Alors que la route s'élève doucement, j’aperçois au loin un attroupement. Accident? Barrage? Manifestation? Qui sait, des groupies? Que nenni! Juste un couple qui a installé en bord de chaussée une table garnie généreusement de l'apéro dominical. Avec succès puisque réunissant une quinzaine de riverain(e)s en amont, en aval, mais également de l'autre côté de la chaussée, ces derniers installés confortablement dans des fauteuils pliants comme des fanas de vélo fin avril dans la montée de La Redoute. Tous ces voisins ont manifestement le souci de respecter une certaine distance entre eux.


En fendant cette "foule" qui semble acquise à la cause du cyclotourisme, je me sens tout à coup boosté, d'autant plus que je me vois gratifié au passage d'encouragements bienveillants, ce voisinage ayant sans doute décelé ... mon état de déliquescence avancée.

Cette euphorie fugace bien vite dissipée, je ne peux m'empêcher de m'interroger. Ces braves gens sont certainement convaincues de respecter les règles sanitaires, puisqu'elles se tiennent mutuellement à distance et affichent leur pow-wow en pleine rue. Mais n'ont-elles pas contribué à la diffusion du virus en saisissant sans vergogne les verres, les bouteilles, les plats d'amuse-gueule, en postillonnant sans aucun masque, en faisant une haie d'honneur aux marcheurs et cyclistes qui ont (témérairement?) fendu leurs rangs? En tous cas, elles ont transgressé la désormais sacro-sainte recommandation "Stay at home". De la bonne foi sans doute, de l'intelligence certainement pas, de la salubrité publique encore moins !


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