Lundi 3 août. D'abord un café matinal à Houffalize, puis un transit par Trois-Vierges et Clervaux. Au km 44, un passage à niveau, à franchir sous une pluie fine qui vient d'éclater alors que les prévisions météo se voulaient optimistes. Soudain une lourde chute, en entraînant une seconde dans son sillage. Aussitôt, un copain inerte entre les deux files de rails, un filet de sang qui s'écoule, des gémissements qui laissent craindre le pire. Le second pote qui se relève péniblement. Un passage à niveau vite dégagé par nos soins, avec maladresse sans doute, avant que deux trains ne le franchissent!
Deux charmantes hollandaises en vacances dans un camping voisin qui nous viennent en aide, grand merci à elles. Les ambulanciers qui font leur oeuvre avec beaucoup de prévenance et dirigent la victime la plus lourde vers l'hôpital d'Ettelbruck. Le second éclopé qui passe sa soirée aux urgences à Libramont. Et les trois "rescapés", qui rebroussent chemin durant deux heures, transis de froid et d'inquiétude, sous une pluie battante et une t° de ... 10° !
Le lendemain, les questions existentielles fusent. Pourquoi, à notre âge, pratiquer un sport aussi exigeant et surtout devenu tellement dangereux? Est-ce bien raisonnable vis-à-vis de nos proches? Ne ferions-nous pas mieux de nous reconvertir à la marche ou au whist? Et puis les deux éclopés eux-mêmes, bien que choqués, plâtrés, badigeonnés et/ou suturés, qui nous disent "The show must go on". Et ils ont raison nos deux compères, qui ne manqueront pas de profiter de leur convalescence pour se faire dorloter par leur charmante moitié !
Un coup dur certes, puis un fameux coup de mou, mais chassez le naturel, il revient bien vite sur le grand braquet. Restons fous !
Comments